Les expulsions s'enchainent avant l'hiver et même celui ne permet pas aux personnes vivant en squat d'avoir droit à une trêve systématique.
Des centaines de personnes ont été abandonnées par l'Etat à la vie à la rue, dans les voitures et dans les squats. Elles recherchent un nouvel abri qui ne satisfera probablement à nouveau personne. Certaines personnes et familles ont déjà été remis à la rue 4 ou 5 fois cette année suite à des évacuations de squats et des fins de prises en charge hôtelières.
Environ 200 personnes ont été expulsées du squat "Laporte" dans le quartier Saint Martin du Touch à Toulouse.
Parmi elles une dizaine de familles qui étaient là justement car l'Etat avait mis un terme à leur hébergement l'été dernier.
Parmi elles aussi beaucoup de personnes migrantes qui avaient déjà du vivre dans la précarité du squat Babinet et qui avaient été expulsés plus tôt dans l'année.
Beaucoup de ces personnes s'étaient abritées dans un bâtiment de l'université du Mirail mais en ont été expulsées au bout de seulement quelques jours. Cela afin d'éviter les potentielles nuisances provoquées par quelques unes de ces 200 personnes et car le bâtiment n'était plus raccordé à l'eau. Il n'y en aura malheureusement pas plus dans les tentes et dans les rues.
En dehors de l'immense squat Laporte, des dizaines d'autres squats ont été évacués ces dernières semaines et de nombreux autres ont déjà ouverts.
Les évacuations de squats s'enchainent mais ne résolvent rien : ni la précarité extrême des conditions de survie de ces personnes, ni les problèmes de voisinage qui vont au final seulement se déplacer.
Les personnes qui viennent aider font tout leur possible mais sont épuisées.
Que dire alors de ce que vivent celles et ceux expulsés 4 ou 5 fois cette année ?
Les Ressources Solidaires